Quand je me suis mis à regarder mon fil sur Facebook hier soir, j’ai été émerveillé par le nombre de photos d’enfants publiées par les parents qui font partie de mon réseau. Des photos incroyables montrant des enfants souriants, heureux d’amorcer une autre année scolaire. Des photos classiques, prises devant la porte d’entrée du domicile, devant l’autobus, devant l’école. Ça sentait la rentrée sur Facebook hier soir! Je souhaite sincèrement que tous ces enfants garderont cet enthousiasme toute l’année, que notre système saura nourrir leur amour pour l’apprentissage.
Le système, c’est du vrai monde
Quand je dis système, je parle des vraies personnes qui accueillaient hier les élèves dans les écoles de langue française de l’Ontario. Des enseignants, des éducatrices, des concierges, des secrétaires, des directeurs… Du vrai monde. L’enseignement est une profession humaine. On l’entend souvent. La rentrée est un bel exemple de ça. Les enseignants préparent leur salle de classe, certains étiquettent le matériel scolaire de leurs futurs élèves, des activités d’accueil sont organisées pour que les élèves se sentent les bienvenus. C’est important, l’accueil, les relations. Quant on réduit l’éducation à sa forme la plus simple, on peut enlever les bâtisses, on peut enlever les ressources, on peut enlever les directeurs… à la fin, il reste un enseignant et un élève, en relation. Tout ce qu’on ajoute à ça doit servir à rehausser ou à faciliter cette relation.
Quant on réduit l’éducation à sa forme la plus simple, on peut enlever les bâtisses, on peut enlever les ressources, on peut enlever les directeurs… à la fin, il reste un enseignant et un élève, en relation. Tout ce qu’on ajoute à ça doit servir à rehausser ou à faciliter cette relation. @bourmu
Une conversation à la fois
C’est pourquoi les administrateurs planifient avec le personnel des activités de bienvenue, des activités d’accueil pour les élèves. Ce n’est pas parce qu’on a du temps à perdre. Bien au contraire. C’est parce qu’il est important d’investir du temps et de créer des occasions informelles pour permettre au personnel d’apprendre à connaître leurs élèves, au delà des matières scolaires et de ce qui sera mesuré au bulletin. C’est important. C’est dans cette optique que des conversations ont lieu entre le personnel et les élèves, dans le «rush» de la rentrée. C’est aussi le temps de l’année où on apprend, par le biais de tâches diagnostiques, à connaître ce que les élèves connaissent des matières. Dans le tourbillon de la rentrée, n’oublions pas le diagnostic de qui ils sont. La personne avant le cerveau. Même si on a l’impression d’être «en retard de deux semaines» après quelques jours d’école!
Une stratégie pour apprendre à connaître les élèves
En août 2015, je lisais un billet intéressant au sujet du tableau 360 (voir image ci-bas). J’ai trouvé l’idée géniale. Si vous êtes direction d’école ou que vous jouez un rôle de leadership dans votre école, c’est une stratégie d’école qui vaut la peine d’être présentée et mise en oeuvre. Il s’agit de créer un simple tableau par groupe ou classe titulaire à partir de la liste des élèves. L’idée du tableau 360 est de connaître chaque enfant au complet, de «faire le tour du sujet», un 360 degrés de chaque enfant. Au fil des conversations bien informelles que le personnel a avec chaque enfant, le personnel se donne comme mandat de consigner dans le tableau des informations intéressantes au sujet de chaque enfant, et ce, tout le long de l’année. Des informations comme les talents, les passions, les habiletés, la situation familiale (qui souvent évolue ou change en cours d’année), les activités scolaires ou parascolaires auxquelles participe chaque enfant, leur mets préféré ou toute autre information jugée pertinente selon le contexte de la communauté scolaire. L’approche ici, c’est qu’on n’enseigne pas à des cerveaux. On enseigne à des êtres en devenir, des êtres qui ont des émotions, qui ont une vie à l’extérieur de l’école, des êtres qui ne peuvent être réduits à leurs simples résultats scolaires de l’année précédente. Des êtres entiers, quoi. C’est tout un défi, tout un privilège! Imaginez la simplicité de l’exercice avec des outils comme Google sheets! Imaginez surtout l’impact. Bien entendu, cette stratégie a de l’impact uniquement si l’information consignée sert à guider nos actions. L’idée n’est pas de Faire un tableau. C’est de se donner une stratégie pour connaître nos élèves et leur offrir une expérience scolaire personnalisée, comme on ferait avec nos propres enfants.
L’approche ici, c’est qu’on n’enseigne pas à des cerveaux. On enseigne à des êtres en devenir, des êtres qui ont des émotions, qui ont une vie à l’extérieur de l’école, des êtres qui ne peuvent être réduits à leurs simples résultats scolaires de l’année précédente. @bourmu
Alors voilà, c’est une idée. Et vous, quelle est votre stratégie pour apprendre à connaître vos élèves? Merci de vos commentaires et de vos idées!
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