Excellence en éducation : La rondelle s’en va où?

Ma plus récente infolettre a fait réagir les gens. Plusieurs m’ont demandé la permission de la partager dans leur milieu. Je partage le texte intégral ici pour en faciliter le partage, si ça peut vous intéresser.

L’idée, c’est d’ouvrir le dialogue… et la réflexion.

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Bonne lecture!


Bonjour collègue,
J’ai écrit ce courriel avec le coeur rempli d’amour.
Mon intention est de te partager ce qui m’habite avec courage, positivisme et authenticité.
Je t’invite à le lire en imaginant mon non-verbal le plus accueillant.
Parfois, il faut prendre de l’altitude pour savoir où on s’en va.
Questionner. C’est facile.
SE questionner, c’est autre chose.
Je réfléchis souvent à ce qui suit depuis l’arrivée de ChatGPT en novembre 2023.
Comme Wayne Gretzky dans les années 80, je me demande où s’en va la rondelle. J’essaie de jouer dans l’avenir. Comme lui.
Je m’imagine parfois un monde où, soudainement, tous nos efforts actuels portent fruit.
Nos équipes sont en feu et tous les milieux atteignent leurs cibles.
Bang. On l’a.
Peux-tu t’imaginer ça?
Ok.
Maintenant, pose-toi la question suivante.
C’est la question qui me garde éveillé le soir, trop souvent.
Est-il possible d’atteindre toutes nos cibles… et malgré tout, que nos élèves ne soient pas préparés à prendre leur place dans la société d’aujourd’hui?
As-tu déjà pensé à ça?
Avons-nous les bons indicateurs de réussite en éducation?
« Ouin mais Marius, on doit tous vivre avec. Personne n’a le pouvoir de changer ça. »
Ok.
Vraiment?
Donc, on laisse ça aller…
Partons de la mission de l’éducation alors.
Pense à la mission dans ta province ou ton pays ou ta circonscription…
3 autres questions
  1. Est-il acceptable de préparer les jeunes pour un monde qui n’existe plus?
  2. Peut-on vraiment viser l’excellence en éducation tout en affirmant des choses comme « je ne suis pas techno » ?
  3. Peut-on confier la responsabilité d’éduquer des enfants à une personne illettrée?
Ma réponse
Non. Je suis désolé. Pas en 2025. Ça servirait à qui?
Dans le monde d’aujourd’hui, développer un certain niveau de compétence avec le numérique et l’IA n’est plus une option.
Sauf à l’école. (pour le moment)
Or comment pouvons-nous activer notre empathie et accompagner les jeunes (dont les défis sont de plus en plus complexes, comme notre société) si nous ne participons pas à la vie en société, qui comprend l’idée d’avoir un compte Instagram (par exemple) et de s’intéresser aux impacts que l’IA est déjà en train d’avoir sur notre société et sur l’apprentissage?
Comment?
« Ouin mais Marius, il n’y a pas de recherche là-dessus. »
C’est clair. Ça va trop vite.
Un nouveau cadre de référence international (OCDE, Commission européenne, chercheurs de Stanford) nous rappelle que la littératie en IA fait désormais partie des standards d’excellence.
Pas pour déléguer tout à la machine, mais pour progresser ensemble, avec discernement, et continuer de placer l’humain au coeur de l’éducation.
👉 Découvre le cadre complet ici : teachai.org
Devenir littéré avec le numérique et l’IA, c’est désormais une condition de base pour exercer notre mission éducative avec pertinence et excellence.
Ne pas s’y intéresser, c’est accepter l’obsolescence. Et je ne parle même pas de l’efficacité organisationnelle.
Pas besoin de devenir expert, mais il faut marcher le bout de chemin qui nous appartient. Parce que nos élèves méritent des adultes empathiques et compétents à leurs côtés.
Comme le dit si bien Bob Hartley : « Accepter la médiocrité, c’est refuser l’excellence. »
Compte tenu de tous les outils à notre disposition, en 2025, pourquoi viserions-nous autre chose que l’excellence en éducation?
Il faut juste s’assurer de viser le bon siècle et la bonne décennie.
Je repose donc la question.
Avons-nous les bons indicateurs de réussite en éducation?
Je te rappelle, j’ai le coeur rempli d’amour… et je pense à mon petit-fils, qui va obtenir son diplôme en 2041, si la tendance se maintient.
Comment le projet éducatif actuel tient-il compte de la réalité qui l’attend, lui, et tous les autres qui feront leur entrée à l’école en 2027?
Wayne Gretzky était bon parce qu’il jouait dans l’avenir. Il allait là où la rondelle s’en allait. Pas où elle était dans le présent.
Alors la rondelle s’en va où?
Et qu’est-ce que ça change pour nous, en éducation?
J’aimerais bien avoir ton avis «là-dessus».
À bientôt,
Marius 🙂

22 Août, 2025

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